Art dynamique

Maïté Samuel-Leduc, Graffici, Gaspésie, février 2010

Une grande table de bois tachée d’acrylique et de plâtre habille le local vitré et coloré du Vaisseau d’Arts. La propriétaire, Lydia Martin Bérubé, mène son vaisseau qui, contrairement à celui de Nelligan, ne fera pas naufrage sitôt. Avec deux vernissages par semaine, cette agence de développement artistique dynamise le monde des arts visuels à Gaspé. Galerie d’art, agence d’artistes, lieu de rencontre et d’ateliers, boutique de vêtements et de matériel d’artiste, le Vaisseau d’Arts ne manque pas de vocations.

Mais ce lieu, qui surplombe la baie de Gaspé, n’est tout de même pas très connu pour celui qui ne se prétend pas un tantinet artiste. « Un des problèmes avec le Vaisseau, c’est qu’on a pris de l’avance par rapport à l’accompagnement des artistes. Les gens pensent qu’on fait juste ça », avoue la directrice artistique. Elle organise trois ateliers par semaine sans compter les activités qui peuvent être faites à n’importe quel moment (peinture sur vaisselle, t-shirt ou toile). « Ce qui est avantageux par rapport aux ateliers et à la boutique est qu’on fait venir du monde qui n’est pas nécessairement artiste, mais qui peut le devenir », ajoute la jeune femme vivante et énergique qui offre des activités aux coûts très accessibles.

En plus de faire la comptabilité, les demandes de subventions et la gestion, la jeune entrepreneure anime les fêtes d’enfants et accompagne les clients dans sa boutique. Mais elle aimerait bien déléguer certaines tâches administratives pour faire plus de terrain. « Plus je pourrais délaisser, plus je pourrais me concentrer sur les artistes. Dans cinq ans, moi je ne veux pas être derrière le comptoir », lance-t-elle. Afin d’être soutenue dans ses démarches, elle s’est associée, dès l’ouverture du Vaisseau l’été dernier, avec une agence d’artistes de Montréal qui voudrait bien se rapprocher du coin.

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