Pascal Lejeune ou la douceur de l’être

Josée Louise Tremblay, L’Itinéraire, Montréal, le 1er février 2010

Natif du Nouveau-Brunswick, Pascal Lejeune arrive à Montréal avec son deuxième disque, Adélaïde. Nous l’avons rencontré à l’hôtel St-André où En décembre, la première pièce de son disque, a été composée. L’artiste se révèle pondéré, un peu timide. Sa voix suave caresse l’oreille. Les textes de ses chansons sont simples et affichent des rimes accrocheuses. Les mélodies sont efficaces et l’ensemble dévoile une douceur d’être qui fait du bien à entendre.

Avec Adélaïde, Pascal Lejeune se dévoile : « Je voulais montrer qui j’étais vraiment par souci d’honnêteté. » La chanson En décembre est celle d’un gars amoureux qui exprime ses sentiments. Elle donne le ton à l’ensemble du disque : « J’étais en fin de tournée et je m’ennuyais de ma blonde. J’avais très hâte de la retrouver », dit-il, les yeux lumineux. Chacune des pièces est un univers dépeignant les aléas de l’amour, s’adressant autant aux femmes qu’aux hommes, le tout avec une saveur folk.

L’artiste est malheureux lorsqu’il ne crée pas « J’ai essayé de travailler dans la restauration. J’ai été le propriétaire d’un café. Je suis même retourné aux études, mais je n’ai jamais aimé faire autre chose que de la musique. C’est essentiel à ma survie », ajout-t-il. C’est sur la route que lui vient l’inspiration. « C’est lorsque je suis en tournée que j’écris je compose. À la maison, je ne fous rien, je ne travaille pas et je tourne en rond ! » dit-il en rigolant. La chanson titre Adélaïde lui a d’ailleurs été inspirée par une rue de Toronto, alors qu’il était en visite dans la région de la Ville Reine.

Ses influences musicales ? Harmonium, Beau Dommage, Paul Piché et Plume Latraverse, rien de moins ! L’auteur-compositeur-interprète est un musicien chevronné qui joue de la musique depuis son enfance : « Je ne me souviens plus de la première fois où j’ai touché à une guitare. Tout le monde joue d’un instrument dans ma famille » dit-il en souriant. Par la suite, durant deux ans, il a étudié la guitare classique à l’université de Moncton et a fait la rencontre musicale avec les chanteurs français : Brassens, Vian, Brel et Gainsbourg. Il a aussi fait des études en littérature : « J’ai finalement compris qu’il fallait que je marie mes deux passions : la musique et les mots », dit-il simplement.

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