L’engagement : Donner un sens à sa vie !

Marie-Andrée Gauthier, La Gazette de la Mauricie, Trois-Rivières, 30 janvier au 23 février 2010

À l’activité d’ouverture de l’École d’Hiver de l’INM, plusieurs des grands noms de l’engagement social s’étaient réunis afin de partager leur expérience avec ces jeunes venus des quatre coins du Québec pour prendre part à l’événement. Le coup d’envoi de ces trois journées de réflexion et de partage, sous le thème de l’engagement, venait d’être lancé.

Un des objectifs de l’INM est de favoriser l’échange entre plusieurs individus provenant de domaines différents, afin que leurs paroles alimentent les réflexions des jeunes. À l’occasion de ce rassemblement hivernal, l’INM avait invité six acteurs sociaux majeurs. Rassemblés pour une activité de type table-ronde, les participants ont pu échanger avec ces protagonistes hors du commun. Parmi eux se trouvait Eva Ottawa, première femme à présider le Conseil Atikamekw. Selon la grande chef autochtone, l’engagement est un défi que l’on doit relever à un certain moment de sa vie, afin de changer les choses qui nous dérangent.

Claire Bolduc, présidente de Solidarité rurale, renchérit en ajoutant que s’engager, c’est militer pour la société et convaincre ses membres de la voie à suivre. Nous avons la possibilité d’effectuer le changement que nous désirons voir. « J’aime donner des coups de pied dans les nids de guêpes » dit-elle. Pas question de s’éloigner du nid, elle cherche plutôt des solutions qui lui permettront de ne pas se faire piquer.

Quant à Gérald Larose, président de la Caisse d’Économie solidaire de Desjardins et ex-président de la CSN, l’engagement tient en une seule règle : les trois F : Foi, foin et fun. « La foi constitue les convictions des acteurs sociaux. Nous devons y croire. Les injustices qui les poussent à émerger sont en fait une force de proposition et de défense qui ne fait qu’augmenter avec le temps. Le foin signifie qu’il faut améliorer notre condition afin que nos actions rapportent. Et le fun est tout simple : soyons prêts à nous laisser porter dans la formidable école qu’est l’engagement ! » indique-t-il.

Finalement, pour Manon Barbeau, cinéaste de plusieurs documentaires dont Les enfants du refus global et fondatrice de la Wapikoni Mobile, la révolte vis-à-vis les exclus de notre société la pousse à vouloir briser l’isolement qu’ils vivent. Elle réitère le fait qu’il faut être à l’écoute de notre prochain et être disposé à créer des liens avec lui. Nous avons tellement à apprendre de notre voisin !

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