David Nathan, L’Itinéraire, Montréal, le 1er février 2010
La Fondation environnementale David Suzuki soufflera cette année vingt bougies. Mais ce n’est qu’à l’automne 2008 qu’un bureau a été ouvert à Montréal, étendant ainsi la présence de l’organisation à l’ensemble du pays. L’équipe montréalaise participe de façon très active à faire passer les messages écologistes de la Fondation en tenant compte des préoccupations locales.
L’Itinéraire a rencontré Karel Mayrand, directeur général de la Fondation David Suzuki pour le Québec, quelques jours après son retour du sommet de Copenhague. « Le mandat du bureau montréalais est de rejoindre les Québécois et tous les francophones canadiens, notamment grâce à un programme de francisation de la Fondation. Notre travail consiste aussi bien à sensibiliser le grand public sur les enjeux mondiaux comme le réchauffement de la planète que sur des préoccupations beaucoup plus locales. »
Parmi les chevaux de bataille du bureau montréalais se trouve la protection du fleuve Saint-Laurent. « Le Saint-Laurent traverse le Québec, mais il traverse aussi les Québécois », explique Karel Mayrand. « Historiquement, on a organisé nos villes, notre société, notre vie quotidienne en fonction du fleuve et n’oublions pas que nous buvons l’eau issue du fleuve. Mais ce n’est pas simplement la question de l’eau du fleuve qui est jeu, mais bien celle de l’écosystème dans lequel on vit ; et pour les Québécois, cet écosystème, c’est le Saint-Laurent. »
Outre son rôle strictement informatif, le bureau montréalais souhaite également inscrire ses actions dans une dynamique d’échange avec les citoyens. « On veut que les Québécois puissent se rassembler autour d’intérêts et d’enjeux communs, raconte Karel Mayrand. Nous allons mettre en place un portail Internet, une plateforme Web qui permettra de créer une communauté où les gens pourront obtenir des informations, mais aussi en échanger entre eux. Nous donnerons également en 2010 plusieurs conférences partout dans la province, car je pense qu’il est très important que ce soit les citoyens eux-mêmes qui deviennent les propres ambassadeurs du message. »