Jocelyne Annereau Cassagnol, Le Sentier, Saint-Hippolyte, janvier 2010
La particularité première c’est bien sûr de toujours chanter a cappella. La limite du nombre de choristes est fixée à 25. Il s’agit donc d’une petite chorale dont les pratiques ont lieu une fois chaque deux semaines. Ce qui ne les empêche pas de chanter lors de festivals dans des groupes de 200 choristes. Tous les membres doivent avoir une formation musicale.
Ce qui est tout à fait inhabituel c’est qu’il n’y a pas de vente de billets pour les concerts. Les auditeurs versent tout simplement une contribution volontaire à l’entrée et les bénéfices sont alors partagés entre la chorale et son hôte, une église la plupart du temps. Les choristes ont accepté de majorer leur cotisation afin d’adopter ce système.
Ce qui ne les empêche point d’offrir des concerts bénéfices, parfois, comme pour la Maison Emmanuel au village de Val-David en décembre dernier. Bénéficier d’une chef de chorale du calibre de Patricia Abbott ce n’est pas banal. Patricia Abbott, en plus de diriger plusieurs chorales, a participé à des congrès et festivals en Europe, en Argentine, aux USA et à travers le Canada.
Dans les concerts vous trouverez des chants de la Renaissance, des chansons populaires tout comme des chants sacrés et des compositeurs canadiens. La Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours, l’église St-Francis of the Birds et l’église de Saint-Sauveur les ont reçus ainsi que plusieurs églises de la région. Ils ont déjà participé aux Estivales de Saint-Jérôme et chaque année se joignent au festival Mondial Choral, organisé par Grégory Charles.
Chanter dans une chorale a cappella n’est pas chose facile. Le piano n’est pas là pour supporter les voix. Il faut être attentif aux autres voix du même registre pour parvenir au fondu des voix donnant l’impression d’une seule, puis aussi s’harmoniser avec les autres registres en regardant les gestes du chef et bien sûr, chanter tout en gardant un œil sur sa partition. Disons que ça demande de la concentration. À chaque pratique on essaie d’atteindre un niveau de satisfaction intense, pas seulement lors des concerts. Ça se produit avec le cœur qu’on y met, la musicalité qu’on y apporte.