Eliane Thibeault, Le Haut-Saint-François, Cookshire-Eaton, le 30 décembre 2009
Souriante, sympathique, un brin timide, nul doute que la nouvelle médecin de famille de Weedon, Gabriella Kibos, saura charmer cette communauté. Alors qu’elle ne s’attendait pas à ce que sa venue fasse autant jaser les médias locaux, la médecin, âgée dans la mi-trentaine, comprend cependant toute l’importance de sa venue.
« Si tout va bien, je devrais commencer à travailler au mois de février », déclare le Dr Kibos. Visiblement agacée par la lourdeur bureaucratique qui peut parfois survenir dans le domaine médical, cette dernière affirme avoir eu un coup de foudre pour le style de pratique qui existe en région, surtout pour celui du Dr Yves St-Pierre. « Quand j’ai rencontré cet homme, je me suis dit que je voudrais être comme lui. Il visite encore les patients à domicile, il est proche des gens et il est toujours de garde. C’est vraiment un modèle pour la médecine familiale », lance-t-elle.
Celle qui pratique la médecine depuis maintenant huit ans est arrivée au Québec, en 2007, avec sa petite famille. Si au départ le couple misait sur la spécialité en cardiologie de monsieur pour choisir un milieu de vie, les besoins pressants de la province en médecins de famille ont cependant inversé le processus.
Un parcours international
Quand on observe le parcours du Dr Kibos, on comprend l’ouverture qu’elle peut avoir sur le monde. Native de Roumanie, son mari vient du Kenya et leurs trois enfants sont nés dans des villes différentes. L’aîné de sept ans, David, a vu le jour à Bucarest, en Roumanie. La seconde âgée de quatre ans, Victoria, est arrivée à Marseille, en France, tandis que le benjamin maintenant âgé de 2 ans, Peter, est né à Montréal.
Si la venue des enfants correspond avec les lieux où Dr Kibos a travaillé, elle raconte avoir beaucoup appris de ces différents arrêts. Notamment en France, où des médecins d’autres pays venaient pratiquer. « Je me souviens d’un couple de médecins américains qui me racontait comment ça se passe chez eux », se remémore-t-elle.
Parce qu’elle aime connaître les différentes cultures, le Dr Kibos s’exprime couramment en Roumaine, en français, en anglais. De plus, dans son désir de proximité avec ses patients, cette dernière affirme que si l’opportunité s’offrait à elle, pratiquer en Inde, auprès des gens dans le besoin serait une chose qui l’intéressait.
L’aide du CSSS
Rappelons que dans notre cahier spécial de l’automne 2009, Jacques Boissonneault, directeur général du CSSS du Haut-Saint-François, avait annoncé la venue prochaine du Dr Kibos. Grâce à un programme de parrainage, le médecin bénéficie du soutien du CSSS durant l’obtention des équivalences. En échange, cette dernière promet sa présence sur le territoire durant au moins quatre ans.