Le patrimoine religieux du Québec : Connaissance et défis

Nicole Bédard, Autour de l’île, Saint-Pierre-de-l’île-d’Orléans, octobre 2009

Le 4 octobre dernier, au Centre d’interprétation de la Côte-de-Beaupré, la Chaire religion, culture et société, en collaboration avec le service de formation continue de la Faculté de théologie et de sciences des religions de l’Université de Montréal, présentait une conférence sur le patrimoine religieux. Elle était animée par Benoît Dostaler, coordonnateur à la Faculté de théologie et de science des religions de l’Université de Montréal, et Nicoleau Coll, consultant sur la diversité religieuse et culturelle.

Cette activité était subventionnée par le ministère du Patrimoine du Canada. Un outil de formation audio-visuel pouvant répondre aux objectifs visés, dont celui d’accompagner une réflexion sur le patrimoine religieux et les enjeux multiculturels s’y rattachant alimentait la conférence. Un livre publié par Les Presses de l’Université Laval et comprenant les allocutions d’une trentaine d’auteurs ayant participé au Colloque sur le patrimoine religieux de 2006 servait de complément d’information.

On peut lire dans cet ouvrage qu’il y a différentes façons de définir le patrimoine, nous disait l’animateur, M. Dostaler. Voici celle de la Commission des biens culturels du Québec : « Le patrimoine est constitué de tout objet ou ensemble, matériel ou immatériel, chargé de significations reconnues, approprié et transmis collectivement. » Le patrimoine comprend non seulement des biens matériels tels maisons, paysages, cimetières, œuvres d’art ou objets sacrés, etc., mais aussi de l’immatériel : des savoir-faire et des savoir dire. De là l’importance d’interviewer les personnes âgées afin qu’elles nous transmettent le sens lié aux biens ayant appartenu aux générations antérieures.

L’avenir ou l’usage de biens matériels et immatériels reconnus comme ayant une valeur patrimoniale ne peut reposer seulement sur le privé mais fait aussi appel à la collectivité. « On ne veut pas dire par là que tous les objets doivent devenir propriété publique, mais qu’ils ne peuvent être modifiés ou aliénés sans le consentement de la collectivité. » L’identification de biens jugés comme étant de valeur patrimoniale n’est pas évidente. Un bien peut être de propriété locale, régionale, nationale ou mondiale. Il peut comprendre d’autres valeurs : spirituelle, communautaire, historique, économique, touristique, sociale, etc. De là les difficultés et les défis qui attendent la collectivité pour leur transmission.

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