Création d’une réserve naturelle

Nathalie Vigneault, Le Sentier, Saint-Hippolyte, septembre 2009

Dans l’annonce du 29 mars faite par le gouvernement Charest de créer 14 nouvelles aires protégées, figure parmi ces terres une réserve de biodiversité dont 4 % de celles-ci serait partagé avec la municipalité de Saint-Hippoliyte.

Ce projet de réserve d’une trentaine de kilomètres carrés est une initiative du professeur Richard Carignan, directeur de la Station de biologie de l’Université de Montréal. Cette réserve toucherait aussi les municipalités de Sainte-Adèle et de Chertsey et elle est localisée à moins de 3 km de la ville de l’Estérel. « Il s’agit d’une petite portion intouchée de ce que représente la forêt des Basses-Laurentides, une région qui a beaucoup été développée. C’est un lieu très rare, quoi que  petit et il est important de le protéger », explique le professeur Carignan, qui travaille à ce projet depuis plusieurs années.

En effet, ce projet ne date pas d’hier. Il avait même été accepté par le gouvernement précédent, mais lors du changement de pouvoir, tout a été à refaire. « Cela fait déjà dix ans que j’y travaille et nous sommes dans la bonne voie pour obtenir quelque chose de durable », affirme Monsieur Carignan. Il faut dire que le territoire n’a pas encore le statut officiel et permanent de réserve mais plutôt celui de « réserve projetée ». Cela signifie tout de même qu’aucun développement ne peut être fait pour les prochaines années, le temps que les principaux acteurs s’entendent sur les règlements des différentes zones, celles qui seront protégées « intégralement » et celles qui seront plus accessibles.

« Le gouvernement, les MRC et les municipalités, tout le monde aura son mot à dire lors des discussions qui devraient avoir lieu prochainement », explique Richard Carignan, qui a aussi des suggestions. Il aimerait que la Station de biologie elle-même, soit le cœur de la réserve, avec un accès limité et l’enceinte pourrait comporter, par exemple, des sentiers d’interprétation. Outre le développement résidentiel, aucune exploitation des ressources n’est permise. Aucune intervention comme l’implantation d’espèces végétales n’est permise à moins d’une permission du ministère. Le but de la mise en réserve étant justement de conserver et de protéger l’état naturel de ce milieu.

Présentement aucune résidence et aucun commerce ne sont touchés par cette mise en réserve, puisque celle-ci couvre uniquement des terres n’ayant subi aucune intervention. Pour ce qui est du projet de piste de motoneige trans-Québec 33, cette dernière se situerait en périphérie de cette réserve.

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