Sylvie Dupont, Contact, Témiscaming, le 12 août 2009
Malgré que les délais s’avèrent plus longs que prévu, Écoflamme compte démarrer son entreprise de fabrication de granules de bois à base de biomasse dès l’an prochain. La visite du consul économique autrichien au Canada, Robert Luck, démontre l’intérêt soutenu de l’Autriche envers le projet. Monsieur Luck était de passage chez Écoflamme le 5 août dernier pour un atelier de travail auquel participaient aussi Daniel Laurendeau, adjoint du député fédéral Marc Lemay, Francis Nadeau, conseiller politique du député provincial Daniel Bernard ainsi que Claude Brisson et Arnaud Warolin d’Écoflamme.
On se souviendra que les Autrichiens s’étaient rendus une première fois à Témiscaming en juillet 2007 pour une visite informelle de dernière minute effectuée à l’occasion d’une tournée en Ontario. En juin 2008, un forum était organisé à Ville-Marie alors qu’une délégation d’hommes d’affaires autrichiens accompagnés du vice-consul économique. Roland J. Rossi, avait fait la démonstration de l’expertise de ce pays dans le domaine éco-énergétique.
Le but de la rencontre du 5 août dernier était de faire progresser le dossier, a expliqué le président d’Écoflamme Claude Brisson : « Le projet chemine bien même si ça ne va pas aussi vite qu’on l’espérait. Nous sommes rendus à l’étape du financement. On rencontre des problématiques surtout au niveau des certifications. Le Canada a ses propres normes de certification mais chaque province a aussi un pouvoir de législation en ce qui a trait à la certification d’un produit ou d’un équipement, ce qui occasionne des délais. L’équipement que nous voulons adapter en collaboration avec l’Autriche doit rencontrer toutes ces normes. En Europe, les normes de certification sont uniformisées pour tous les pays de la CEE (Communauté économique européenne) ce qui n’est malheureusement pas le cas au Canada. »
Écoflamme veut aussi s’assurer de ne pas faire face à la problématique qui affecte actuellement l’industrie du bois d’œuvre. On parle ici des droits compensatoires imposés par les États-Unis aux exportateurs canadiens et de toutes les autres mesures protectionnistes qui vont en augmentant depuis que la crise économique sévit de l’autre côté de la frontière. Mais le président d’Écoflamme ne baisse surtout pas les bras et reste convaincu que la biomasse est un marché d’avenir à développer localement et qui peut s’étendre à l’exportation. La dernière étape à franchir est d’amener des partenaires financiers à se lancer dans l’aventure.