Sylvie Dupont, Le Contact, Témiscaming, le 15 juillet 2009
La construction de l’usine de traitement de l’eau potable a débuté le 22 juin dernier. Rappelons que le contact a été octroyé à Pomerleau, une entreprise générale en construction et en gestion de projets ayant une vaste expérience dans le domaine.
Les coûts de construction atteindront 8 058 278 M$, ce qui inclut les travaux effectués l’an dernier sur le réseau d’aqueduc ainsi que la préparation du terrain. Bien que le report du début des travaux ait occasionné une augmentation d’environ 2 M$ du coût total du projet, la municipalité économisera 225 000 $, soulignait Maurice Paquin, directeur général, puisque le gouvernement québécois a bonifié sa part d’investissement de 50 % à 66 % du coût de l’ensemble des travaux.
Le site bourdonnait d’activités lorsque nous avons rencontré le surveillant de chantier pour la Ville de Témiscaming, Jean-Marie Gagné, qui nous a expliqué le plus gros de l’ouvrage. Tout d’abord, il a tenu à préciser que la ville était dans l’obligation de construire cette usine afin de respecter les modifications apportées, en 2005, au règlement sur la qualité de l’eau potable de la Loi québécoise sur la qualité de l’environnement. La station de pompage ne rencontrait plus les nouvelles normes pour différentes raisons. La prise de l’eau actuelle se trouve au Lac aux Brochets qui est peu profond en été ce qui accélère le réchauffement de son eau lors des périodes de canicule favorisant ainsi la prolifération des algues. De plus, advenant un problème majeur avec la prise d’eau actuelle, il n’y avait pas de solution de rechange.
Le site de la nouvelle usine a été choisi en fonction du débit plus rapide du Ruisseau Gordon à cet endroit. L’eau y est donc mieux oxygénée et plus froide de deux degrés, ce qui réduira d’autant les interventions nécessaires à son traitement. Le bâtiment sera d’une dimension de 17 mètres de largeur par 40 mètres sur la longueur dont seulement 23 mètres seront visibles de l’extérieur. La capacité de production de l’usine sera 3 500 mètres cubes par jour. De là vient la nécessité d’adopter des mesures d’économie de l’eau potable car on imagine bien que si la demande venait à dépasser la capacité de production, il pourrait y avoir interruption du service lors de périodes de pointe : « Les gens nous disent, on ne manquera jamais d’eau ici, on est entouré d’eau. Mais dorénavant, nous devons tenir compte de la capacité de production de l’usine et des coûts de traitement » a expliqué Monsieur Gagné. L’entrée en opération de l’usine est prévue pour l’été 2010 et cela créera deux emplois d’opérateurs, un poste permanent et un poste de relève.