Saint-Hippolyte : La Fabrique laissera partir trois bâtiments

Nathalie Vigneault, Le Sentier, Saint-Hippolyte, juillet 2009

Si aucune opposition ne se manifeste à l’offre d’achat de trois bâtiments appartenant à la paroisse, la Fabrique lèguera ceux-ci pour 1 $ chacun à la municipalité. Le maire, Gilles Rousseau, s’est adressé le 7 juin, à des paroissiens déjà au courant d’une bonne partie du dossier.

En effet, depuis 2007, le Conseil de fabrique de la paroisse de Saint-Hippolyte tente de se défaire, en tout ou en partie, de cinq bâtiments. Parmi ceux-ci, trois ont été retenus par la municipalité pour un projet d’entente. La chapelle Sainte-Anne du lac Connelly, qui est fermée depuis octobre 2008, deviendrait la future Maison de la culture. La chapelle Notre-Dame du lac-des-14-Îles, pour sa part, serait détruite au profit d’un parc de quartier. Finalement, le presbytère conservait ses fonctions actuelles, sous l’égide de la municipalité.

Aucune opposition donc, la sauvegarde du patrimoine étant ici la principale préoccupation des deux parties. « Nous avons une responsabilité de conservation », expliquait Gilles Ducharme, président du Conseil de fabrique. L’achat par la municipalité selon un protocole d’entente sur l’utilisation des bâtiments utilisés « sporadiquement » coûte trop cher à la paroisse. Celle-ci pourra donc concentrer ses efforts sur la gestion des deux bâtiments restant, soit la chapelle Saint-Albert-le-Grand et l’église.

Du côté de la municipalité, les rénovations des deux bâtiments ainsi que la destruction de l’autre engendreront des coûts importants, en plus des ayants droit à verser pour le changement de vocation de la chapelle Sainte-Anne. Pour l’instant, personne n’ose dire combien cela coûtera aux citoyens, mais on insiste sur les besoins criants en locaux pour les activités communautaires.

L’église demeure toutefois la principale préoccupation des paroissiens. Monsieur le maire ainsi que Gilles Ducharme se sont faits rassurants à ce propos, arguant que, par l’office d’un contrat, l’église demeurait un lieu de pratique religieuse, qu’elle soit propriété de la Fabrique ou pas. L’offre de la municipalité sera examinée en collaboration avec les paroissiens pour obtenir leur accord, puis soumise à l’évêché pour approbation finale.

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